Note à l'attention des personnes utilisant une synthèse vocale sur mobile. Pour ouvrir le menu déroulant des pages du site, il faut cliquer sur non coché, case à cocher et pour le refermer, sur coché case à cocher. Je sais ce n'est pas clair comme texte alternatif, malheusement je ne peux le modifier moi-même, j'ai signalé cela. Bonne visite à vous ! Cordialement, Nico handi Routard
Le rire est également un très bon moyen pour surmonter les épreuves.
J'ai pris le parti d'en rire...
Retrouvez ici différents formats...
Pas formatés.
Ça commence bien. Deux aveugles dans la pharmacie. Je demande de la mélatonine, la jeune-femme me répond : - Je suis en rupture. L’humour me cligne de l’œil : - Vous êtes en rupture, belle comme vous êtes, vous retrouverez bientôt un prince charmant, croyez-moi, je suis clairvoyant. » Eclats de rires.
Avec Nico et nos priapismes sous forme de cannes blanches explorant l’espace, et bardés de technologies, nous partons à l’aventure. Pour n’importe qui se rendre à l’île de la Barthelasse à partir de l’intra-muros avignonnais est un jeu d’enfant, pour nous un défi. Suivre les remparts, chose aisée, traverser la grande route et récupérer le pont qui enjambe le Rhône réclame de solliciter un passant. Heureux de retrouver la campagne, le chant du fleuve, des exhalaisons de nature, de fouler l’herbe en étant si près de la Cité des Papes. Mais avant cela, nos cannes se découvrent une nouvelle fonction, celle d’archets, et c’est le parapet du pont qui fera office de violoncelle, jusqu’à ce que nous trouvions la bonne note qui nous indiquera la descente vers l’île alluvionnaire de la Barthelasse. Le concert aura duré une bonne quinzaine de minutes, mais nul spectateur pour nous applaudir à la fin. La culture est réellement sinistrée !
Nous pénétrons au cœur de l’île par des chemins arborés. Après quelques heures de balade au gré du vent dans le reste de ma capillarité (dont une bonne heure consacrée à réserver Accès Plus, le service censé faciliter la vie des estropiés comme nous, si simple à comprendre que votre train partira avant que vous l’ayez réservé), je propose à Nico de faire demi-tour, couvre-feu en perspective.
Mais l’ami suggère que nous tentions une boucle, il a confiance en son drôle d’engin à la prosodie peu érotique. Parfait. De toutes les manières, si nous ne cultivons pas la confiance alors que chaque pas chez l’aveugle est une surprise, nous resterions à la maison, circulant uniquement sur des terrains connus. Et puis après tout, nous sommes sur une île de 1000 hectares, nous risquons au pire d’aller chatouiller les cygnes dans le Rhône, mais nous ne risquons tout de même pas de tomber nez à bec avec les cigognes des Terres natales de Nicolas.
Nous ne les rencontrerons certes pas, mais nous aurons le plaisir de bien apprendre à connaître leur environnement naturel. Alors que selon l’engin de Nicolas, nous nous approchons au plus près du point censé être l’escalier pour quitter l’île, il propose de couper tout droit… Tout droit à travers boue, talus herbeux, champs labourés et taillis… Pour arriver au fameux point… Qui est au milieu d’un nulle part sous forme d’éponge gorgée d’eau boueuse.
Nous interpellons un premier « qui dame », qui se trouve être un homme, qui nous indique que nous sommes à plusieurs kilomètres de notre sortie de secours… Aïe aïe ratatouille, nous ne sommes pas du tout là où nous pensions être !
Après quelques centaines de mètres de marche, voyant l’heure tourner plus vite que nous ne tournons en rond, nous décidons de nous lancer dans une séance d’auto-stop, de STOP COVID ! Une séance de stop en plein cœur du Covidisthan… ça nous fait bien marrer et on se dit que peut-être nous allons bivouaquer en plein couvre-feu, ce qui n’est pas efficace pour nous réchauffer au creux d’une nuit de janvier, même en Provence, même pour le lutin du froid qui m’accompagne.
Tiens, à notre droite ça grogne, râcle. Ça cochonne quoi !
Rapidement nous découvrons qu’il y a une clôture rassurante, sans doute un élevage porcin. Un duel évité. Continuons, bras dessus bras dessous, en dressant le pouce dès qu’un moteur annonce un véhicule. Nous nous disons amusés que faire du stop à l’heure des gestes barrières, distanciations et autres, ce n’est pas gagné du tout.
A un croisement nous interrogeons un conducteur qui n’ouvre pas sa fenêtre – attention Covid ! et braille que notre direction est là-bas. – Là-bas, pour nous c’est du chinois médiéval ! Brailler c’est bien, mais c’est mieux à l’écrit.
Mais dieu veille sur ses brebis égarées, galeuses, en tout cas galèreuses. Nous en avons la confirmation quand il met sur notre route une femme qui s’arrête et nous dit qu’elle va à la messe à l’église de Sainte-Agricole, donc intra-muros. Elle a la foi, elle n’a pas peur : « Tout ce qui est créé, virus y compris, vient du créateur. » Elle nous parle de ses engagements, notamment pour emmener des personnes handicapées sur le chemin de Compostelle. Nico porte la coquille jacquaire autour du cou suite à une balade sur ce chemin. La journée se finit comme elle a commencé, par un clin d’œil. Chacun le sien. Mais nous n’y voyons toujours pas plus clair.
Sur le chemin de la maison, nous bavassons sur les fabuleux hasards de la vie, dès que l’on ose sortir le bout de sa canne.
Il y a même un dieu pour les mirauds !
J'ai bien failli rejoindre la rubrique des chiens abandonnés !
Joli gag ce matin sur #laloireavelo .
Alors que nous étions arrêtés au pied d'un pont, je suis descendu du vélo. Persuadé que la pente serait trop forte pour pouvoir redémarrer du vélo.
À la fin du feu rouge, Cathia dit go !
Je me mets à pousser, et me dis, quelle puissance elle a dans les bras !
Sauf que vloutch, le vélo m'échappe...
Eeeeeh tu aurais pu me prévenir que tu étais remontée sur le vélo !
Tout va bien, elle est quand même venue récupérer le colis abandonné.
Courir après le tandem, nouvelle méthode Nico de perte de poids !
Le handicap, c'est appliquer tous les jours la phrase de Coluche : "écrivez-nous ce dont vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer". De la vue par exemple.
Scène vécue dans une auberge.
Au petit-déjeuner, j'entends un documentaire qui à la sonorité semble être un documentaire sur la nature.
L'image me semble fixe sur la télé...
Oups, c'est la fenêtre à côté, qui donne sur la forêt...
Le binôme malvoyant / PMR est la plupart du temps un binôme gagnant / gagnant.
Exemple : j'te guide / j'te pousse dans les montées.
Maiiiiis parfois c'est un binôme perdant / perdant !
Ex : ben moi je peux pas rentrer dans le magasin / Beeeen moi j'peux entrer mais j'y vois rien dans ce fouillis !
(Trip en Suède et au Danemark avec l'ami Benoît).
Mairie.
Monsieur, souhaitez-vous que je vous guide à une chaise ?
Non merci, cela ira.
2 min plus tard...
Monsieur, pourriez-vous quitter la table basse ?
Non mais vraiment, il faudrait sortir un bouquin avec les anecdotes de bigleux qui sortent de leur zone de confort.
Ce soir, je rentre dans mon dortoir. J'enlève les chaussures. Je les mets le plus possible, parce que voilà, des chaussures de marche portées en permanence durant 3 semaines, ça ne sent pas la rose.
Pendant 30 min, il ne se passe rien. Mais alors rien de chez rien. Et au bout d'une demi-heure, ça se met à ronfler... Pile là où je les ai mises ! Je les ai posées directement au pied du lit du voisin, pile sous son nez ! Avais pas vu moi !
Sinon quoi d'autre. Me suis pris une énorme flaque, sauf qu'il n'a pas plu du tout. Préfère pas savoir ce que c'était. Là encore ça ne sentait pas la rose.
J'ai fait une visite guidée, sauf que la guide est partie comme une flèche, rien à carrer de ma canne. Au bout d'un moment j'ai décidé de prendre un géant de presque 2 mètres comme point de repère. Mais c'était un pari total, juste par commodité, parce que sa tête dépassait de la foule, j'étais loin derrière lui, je ne pouvais pas lui demander s'il faisait réellement partie du groupe.
A l'arrêt suivant, des centaines de mètres plus loin, je le rattrape.
Ouf, pari gagnant.
Pour trouver l'auberge, je suis d'abord entré dans un pub, un resto et une librairie... pensant être arrivé.
J'ai aussi pris un tube au hasard dans le rayon dentifrice, ne regardant de plus près ce que c'était qu'une fois une bonne plâtrée en bouche...
C'était du.. fixodent...
En tout cas, ça tient bien !
Tout cela pour une seule journée. Une journée ordinaire de malvoyant quoi.
A demain.....
#vismavue
Gag au château
Ma canne en prison médiévale !
Nous descendons un donjon. Au fond du fond, se trouve une cellule de prison. Là la canne m'échappe, descend les marches... Passe à travers les barreaux de la prison... Qui est fermée à clé...
Voilà, ma canne a fait 1h de prison médiévale.
Premier entraînement pour le lancer de javelot pour Los Angeles 2028 validé !
Un grand classique pour les Déficients Visuels...
Quand la synthèse vocale n'en fait qu'à sa tête...
A l'attaque !
Balade près de la gare de Valence, coin pas vraiment cambrousse. J'entends une bête bondir à 3 ou 4 mètres de moi, mais je ne la vois pas...
Je pars en courant... Fuyant ce molosse qui me fond dessus.
Au bout de 30 m je stoppe net. Je n'entends pas aboyer... Mais bêler ! Deux moutons en vadrouille !
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